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Déclaration commune du coaching

Dernière mise à jour : 24 févr. 2021

Depuis combien de temps se pratique le coaching dans nos sociétés modernes ?


Un passé

Dans les années 1970 un pédagogue de Harvard, Timothy Gallwey, spécialiste du tennis, publie un livre qui fait grand bruit « The Inner Game of Tennis ». A une époque où l’enseignement du sport est basé sur des principes dirigistes et autoritaristes, il émet l’idée que si l’entraineur parvient à amener son élève à lever ou à contrôler les obstacles intérieurs qui l’empêchent d’atteindre son niveau optimum de performance, le potentiel naturel de cet élève se manifestera sans qu’il ait besoin d’un apport technique massif de l’extérieur. Il avait en réalité mis le doigt sur l’essence même du coaching : « le but du travail d’entrainement est de libérer le potentiel du joueur, pour le porter à son niveau de performance optimal. Il s’agit de lui apprendre à apprendre par lui-même, plutôt que de lui faire ingurgiter un savoir extérieur ».

L'essor des années 1990

Certains conférenciers et écrivains américains se nomment « coach » dès 1980. Sir John Withmore, conseiller anglais de référence, publie en 1992 le best seller « Coaching for Performance ». L'ICF (International Coach Federation), la première association de coachs professionnels, est créée en 1995 aux Etats Unis et se développe au sein d'une centaine de pays dans le monde. La SFCoach (Société Française de coaching) est créée en 1996 tandis que l'EMCC France (Association Européenne de Coaching) voit le jour en 2005.

On peut donc estimer un recul d'environ 40 ans aux Etats-Unis, 30 ans en Europe et 20 ans en France. Ces 10 dernières années le secteur de la formation au coaching a connu un essor remarquable en France offrant la possibilité aux candidats de porter un nouveau regard sur leur parcours et leur devenir professionnel. Cet engouement s'est accompagné d'un galvaudage dès lors que le coaching devient un savoir extérieur à soi.

Un avenir

Pour lui redonner son sens les principales associations professionnelles SFCoach (Société Française de coaching), EMCC France (Association Européenne de Coaching) et ICF (International Coach Federation) réalisent au mois de décembre 2012 une « Déclaration Commune » pour fournir les éléments de cadre nécessaires à la bonne compréhension des réalités de ce métier.

« Conscientes des confusions qui existent sur le marché du coaching, les trois principales associations françaises de coaching professionnel ont convenu de rassembler leur communication sur la professionnalisation du métier de coach pour contribuer à la structuration de ce métier.

L'objectif est pédagogique, elles souhaitent fournir des points de repères précis à toute personne, organisation ou institution qui aimerait avoir des éclaircissements sur les prérequis nécessaires à l’exercice du coaching de façon professionnelle.

Quelle que soit son activité, exerçant pour le compte d'organisations ou de personnes privées, le coach « professionnel » se reconnait à sa formation, sa pratique, sa démarche, sa déontologie et sa posture.

Plus précisément :

  • Il a suivi une formation spécifique au coaching.

  • Il souscrit à un code de déontologie, explicitant entre autres :

  • l’obligation du secret professionnel.

  • l’interdiction d’exercer tout abus d’influence.

  • la nécessité de respecter la limite de ses compétences professionnelles.

  • l’établissement de contrats clairs avec ses clients et, lorsque cela s’applique, avec l’organisation commanditaire. De tels contrats devraient aborder :

  • le contexte et les objectifs du coaching

  • le rôle du coach

  • les dispositions du Code de Déontologie

  • les détails du programme : durée, nombre de séances, lieu, etc.

  • les honoraires et les conditions de paiement, lorsque cela s’applique

  • le droit du client à mettre fin au contrat

Il peut témoigner :

  • d’une pratique continue du coaching associée à une supervision régulière de celle-ci, d’un engagement de développement professionnel permanent et de formation continue.

  • d’un souci de développement personnel et de travail sur soi, notamment par une démarche thérapeutique.

Il a :

  • La capacité d’expliciter sa pratique avec des références théoriques établies dans le cadre d’une démarche réflexive.

  • Une approche bienveillante, centrée sur la personne, l’équipe ou le système humain accompagné.

  • La volonté et la capacité de les accompagner vers leurs objectifs, en autonomie et respect du libre-arbitre.

L'appartenance à une association professionnelle de coachs implique le respect d'une déontologie et l'acceptation de sa procédure de recours.

L'accréditation ou certification par cette association professionnelle, qui implique une revue par des pairs (assesseurs formés) de tous les points ci-dessus, offre une garantie de professionnalisme aux clients et bénéficiaires du coaching.»

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